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L’ IRHS est une unité de recherche rattachée à l’INRA (Institut National pour la Recherche Agricole). Nous avons rencontré Bruno LE CAM, Directeur de recherche général, qui nous a décrit une des actions menées au sein de l’unité.
Une équipe de 230 personnes travaille sur l’écologie évolutive des champignons qui attaquent les plantes. Essentiellement, les recherches s’orientent vers ceux qui sont responsables des maladies sur le pommier. La maladie la plus répandue est La Tavelure. Le champignon en cause s’appelle « Venturia ». La première équipe travaille sur le champignon et la seconde sur la plante.
90 % des variétés de pommiers présentes sur le marché dans le monde sont sensibles à cette maladie. Cela représente globalement 95 % des surfaces plantées. « Avec l’équipe et les collègues, nous cherchons à créer des variétés qui sont résistantes à la maladie. »
La création de variétés résistantes à La Tavelure ne peut pas être la seule action. « La maladie s’adapte très vite à la plante, » nous indique Bruno LE CAM, « donc notre travail s’oriente surtout vers les processus d’adaptation développés par les champignons pour contourner les défenses des plantes. Le problème, c’est que le plus souvent ce sont les champignons qui gagnent. Nous essayons de comprendre comment ils s’adaptent pour trouver les parades et les mettre en échec lorsqu’ils sont sur l’arbre ».
La collection de Tavelure à l’ IRHS est composée de plusieurs milliers de souches provenant de nombreux lieux dans le monde et notamment du Kazakhstan, le berceau mondial du pommier. « Quand on parle de cet endroit, il faut s’imaginer des forêts de pommiers sauvages, tous différents les uns des autres génétiquement », bien loin du paysage de nos vergers en Anjou.
M. LE CAM explique que son équipe a pu recueillir des souches provenant de lieux n’ayant jamais eu de contact avec le reste du monde. En termes génétiques, ces souches datent d’une époque antérieure à la culture du pommier par les hommes, il y a environ 7000 à 8000 ans. « A partir de ces échantillons, nous arrivons à comprendre comment elles ont évolué pour s’adapter à la domestication du pommier jusqu’aux nouvelles variétés cultivées aujourd’hui».
« De mon côté, je m’intéresse au pathogène, à la capacité du champignon à s’adapter. Donc pour moi c’est super intéressant. Pour les collègues, cela reste très motivant d’aller identifier de nouvelles identités génétiques permettant de lutter contre la maladie. C’est vrai que parfois ça peut être frustrant de perdre une variété résistante, mais la plupart du temps, les gènes de résistance durent très longtemps. Notre investissement se tourne premièrement vers l’identification de gènes de résistance pour lutter contre la maladie, mais en second nous étudions les manières dont l’utilisation doit se faire pour chaque variété et comment les déployer au milieu des champs pour ralentir la maladie. »
L’ IRHS travaille essentiellement sur le pommier et sa maladie, La Tavelure. Environ 90% des efforts s’y consacrent. Depuis peu, l’unité étend ses recherches sur les plantes ornementales et plus particulièrement sur la maladie de la tâche noire du rosier.
Cliquez sur INRA Angers, pour retrouver l’autre article en lien avec Made In Angers.
Pour plus d’informations sur les recherches effectuées à l’ IRHS et à l’INRA sur Angers : http://www.angers-nantes.inra.fr
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